La rédactrice en chef de Marie Claire Royaume-Uni, Trish Halpin, explique pourquoi nous avons lancé une nouvelle campagne #HandsOffOurRights pour riposter.
Imaginez que vous tombiez accidentellement enceinte d'un enfant que vous ne pouvez pas soutenir physiquement, émotionnellement ou financièrement. Pensez maintenant à être obligée de mener la grossesse à terme par le gouvernement ou la communauté, ce qui change le cours de votre vie et vous prive du contrôle de votre propre corps. C’est une situation dans laquelle les femmes du monde entier se trouvent chaque jour.
Au Royaume-Uni, où l'avortement est légal depuis 50 ans, les femmes ont le choix si elles sont confrontées à un dilemme aussi angoissant, ainsi que des précautions pour l'éviter en premier lieu. Mais vous serez peut-être surpris de savoir combien de pays démocratiques refusent aux femmes les mêmes libertés en limitant ou en interdisant l’accès aux services de santé vitaux.
ÀMarie Claire, nous pensons que c’est une question sur laquelle il vaut la peine de faire campagne, car il s’agit d’un droit humain fondamental. Une femme libre de décider quand et si elle aura des enfants a le contrôle de son destin : elle peut poursuivre ses études, trouver un emploi et s’autonomiser.
Pour souligner ces affronts, nous lançons notre campagne en cette Journée internationale de la femme (8 mars). Oui, 2016 a été une année politiquement mouvementée, mais c'est aussi une année où de nombreux gouvernements ont tenté de restreindre davantage l'autonomie des femmes sur leur corps ; En un an, les femmes se sont battues comme jamais auparavant pour mettre un terme à la lente dégradation de nos droits.
En Pologne, après qu'une pétition visant à interdire l'avortement ait été déposée devant le Parlement (ce qui rend l'avortement passible de cinq ans de prison), 100 000 Polonaises sont descendues dans la rue en brandissant des cintres en fil de fer. En conséquence, la proposition a été abandonnée. En République d'Irlande, où l'avortement est illégal en vertu du huitième amendement, le mouvement pro-choix Repeal the 8th a mené des actions très médiatisées, notamment des femmes « tweetant en direct » leurs angoissants « voyages vers l'avortement » en Angleterre. Des manifestations de colère ont suivi à Dublin. Aux États-Unis, où le gouverneur anti-avortement de l'Indiana, Mike Pence, a été nommé vice-président élu après la victoire de Donald Trump, des femmes sont descendues par milliers dans la rue et sur les réseaux sociaux pour protester, tandis qu'en Ohio, elles ont attaché des cintres à la clôture du Statehouse en signe de colère. un nouveau projet de loi visant à rendre l'avortement illégal après la détection d'un battement de coeur fœtal.
Il convient également de nous rappeler que de nombreuses femmes se voient refuser l'éducation sexuelle etservices en Afrique, en Asie et en Amérique latine, les obligeant à subir des grossesses d'adolescentes aux conséquences dévastatrices. Au Burkina Faso, où le VIH et le sida sont répandus, les femmes n'ont pas accès à une contraception vitale en raison de leur coût élevé. Plus près de chez nous, il y a peu de place à l’autosatisfaction. Au Royaume-Uni, un rapport de décembre 2016 du Groupe consultatif sur la contraception a révélé qu'un tiers des femmes britanniques (4 millions) sont confrontées à des restrictions d'accès à la contraception en raison de coupes financières, tandis que les médecins admettent qu'ils n'ont pas le temps de proposer des consultations aux femmes. besoin. Il n’est pas surprenant que l’on prévoie une augmentation des avortements et des grossesses non désirées.
Nous pensons que chaque femme mérite des soins de reproduction abordables et accessibles. En priver les femmes est un retour en arrière. C'est pourquoi nous faisons appel à vous pour soutenir notre campagne. Ne laissez pas les politiciens rogner sur nos droits durement acquis : les services de contraception et d’avortement affectent notre promotion en tant que femmes. Rejoignez-nous en cette Journée internationale de la femme* et utilisez votre voix pour dire #HandsOffOurRights.