#HandsOffOurRights : les rédacteurs de Marie Claire s'unissent autour de la lutte pour protéger les droits des femmes

Voici 6 raisons pour lesquelles vous devriez participer à cette Journée internationale de la femme et faire entendre votre voix

Fulenwider : « Nous devons lutter contre cette attaque sans précédent contre les droits reproductifs des femmes ».

Anne Fulenwider,Rédacteur en chef,Marie ClaireNOUS 

« En 2016, les gouvernements des États américains ont adopté 46 restrictions à l'avortement, s'ajoutant aux 288 lois anti-avortement adoptées entre 2010 et 2015 – le plus grand nombre sur une période de cinq ans depuis la légalisation de la procédure en 1973.

« La litanie de la législation comprend des propositions qui interdiraient les avortements dès six semaines et établiraient la personnalité du fœtus (donnant aux fœtus les mêmes droits à la conception que les personnes).

« Les groupes de défense des droits des femmes prédisent que les législatures des États républicains présenteront un nombre sans précédent de lois anti-avortement en 2017, tandis que l'administration Trump s'engage à abroger la loi sur les soins abordables, mettant ainsi en danger l'accès et l'abordabilité des contraceptifs.Marie ClaireLes États-Unis sont profondément préoccupés. Nous devons lutter contre cette attaque sans précédent contre nos droits reproductifs.

Caruso : « Certains hommes politiques ont décidé de rendre l'avortement légal encore plus difficile. Face à ce scénario rétrograde, je pense qu'il est temps de se lever et de sensibiliser les gens.

(Crédit image : © Gabriel Rinaldi Photography)

Marina Caruso, directrice éditoriale,Marie ClaireBrésil« Au Brésil, les femmes n'ont pas le droit de contrôler leur propre corps. L'avortement est considéré comme un crime, sauf lorsqu'une grossesse menace la vie de la femme, résulte d'un viol ou lorsque le bébé souffre d'anencéphalie.

« Depuis les élections de 2014, certains hommes politiques ont décidé de rendre l'avortement légal encore plus difficile. Face à ce scénario rétrograde, je pense qu'il est temps de se lever et de sensibiliser les gens aux droits reproductifs des femmes au Brésil. Nous devons dire aux gouvernements de cesser de limiter le pouvoir des femmes.

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Mai : « Environ 150 000 femmes par an avortent illégalement et dangereusement en Afrique du Sud ».

Jackie May, rédactrice en chef,Marie ClaireAfrique du Sud« La constitution sud-africaine promet l'égalité, la dignité et le droit de prendre nos propres décisions en matière de reproduction. Ces promesses sont importantes, voire critiques. Mais l’écart entre ces promesses et les réalités dans lesquelles nous vivons l’est également.

« Bien que nos droits reproductifs soient légalement protégés, les choix réels des femmes sont au moins autant façonnés par les préjugés sociaux et la violence, en particulier la violence sexuelle.

« En 2014, la police a enregistré plus de 43 000 viols. Ces statistiques ne peuvent pas nous dire combien de femmes se sont rendues aux postes de police et ont été refoulées. Ni combien de femmes n’ont même pas essayé de le signaler. Mais nous savons qu’environ 150 000 femmes par an avortent illégalement et dangereusement.

« Les attitudes doivent changer. Nous nous engageons à diffuser des conseils sur nos droits et sur les endroits où obtenir de l'aide.

Coman : "Il semblait étonnant que quiconque veuille restreindre les droits des femmes, nous renvoyant à une époque où tant de femmes mouraient"

(Crédit image : www.alexgalmeanu.com)

Mara Coman, rédactrice en chef,Marie ClaireRoumanie« J'ai regardé avec tristesse les manifestations en Pologne l'année dernière, alors que les femmes descendaient dans la rue pour protester contre les projets du gouvernement visant à rendre l'avortement illégal. Il semblait étonnant qu'en 2016, quelqu'un veuille restreindre les droits des femmes, nous renvoyant à une époque où tant de femmes mouraient parce qu'elles n'avaient pas d'autonomie sur leur corps.

« En 1989, lorsque la révolution a mis fin au communisme en Roumanie, je n'avais que dix ans. À l'époque communiste, l'avortement était un crime, les relations sexuelles n'étaient acceptables qu'après le mariage et il n'y avait pas dedu tout. En conséquence, les femmes ont avorté à la maison. La plupart sont tombés malades ; beaucoup sont morts dans d’atroces souffrances. Nous ne devons pas les laisser nous entraîner en arrière.

Mairesse : « En France, les femmes célibataires n'ont pas accès à la PMA. La maternité de substitution est également interdite. La montée du fondamentalisme religieux se fait désormais également sentir.

Marianne Mairesse, Editor in Chief,Marie ClaireFrance« Nous sommes actuellement dans une période électorale où certains candidats remettent en cause les droits des femmes : Marine Le Pen n'est peut-être pas contre l'avortement mais elle s'oppose à son financement. Les républicains ambitionnent de revenir à une loi où les droits de procréation assistée et d’adoption restent strictement réservés aux couples hétérosexuels infertiles.

« En France, les femmes célibataires n'ont pas accès à la procréation assistée. La maternité de substitution est également interdite. La montée du fondamentalisme religieux se fait désormais également sentir. Notre travail consiste à rester vigilant et nous prévoyons d'interroger tous les candidats à l'élection présidentielle de 2017, en demandant à chacun d'eux de divulguer sa position sur les droits des femmes.

Tokmak : « Même si nous luttons avec acharnement contre l'idéologie patriarcale, la dure réalité de la vie signifie que quatre femmes sur dix sont exposées à la violence ».

Hande Tokmak, rédacteur en chef,Marie ClaireTurquie« En Turquie, il existe une expression courante concernant le fait d'être une femme : « difficile à vivre ». Même si nous luttons avec acharnement contre l’idéologie patriarcale, la dure réalité de la vie signifie que quatre femmes sur dix sont exposées à la violence. Nous sommes gouvernés par la démocratie, mais même à Istanbul, Ankara et Izmir, les droits des femmes sont quotidiennement menacés.

« Récemment, une loi a été rédigée par le gouvernement pour légitimer le mariage des filles de moins de 18 ans avec leurs violeurs. Il a été retiré après un tollé général, mais même si notre gouvernement adopte cette attitude, nous ne pouvons pas nous attendre à l'égalité.

"Malgré cela, les femmes restent fortes, se battent pour réussir et repoussent leurs limites."

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