Le mot encaustique vient du grecencaustique, qui se traduit par « brûlé » et fait allusion au processus de fabrication (le motif coloré sur le carreau est, littéralement, brûlé dans la céramique). Il convient de savoir que les véritables encaustiques ne peuvent pas être fabriquées à partir de ciment – une idée fausse très répandue (les carreaux de ciment ne voient jamais l'intérieur d'un four).
Les carreaux à l'encaustique sont généralement associés aux couloirs victoriens bruyants, mais ils sont bien antérieurs à cela. Fabriqués à l'origine par des moines cisterciens, les premiers exemplaires remontent à l'époque médiévale – en effet, le n° 13èmeUn palais, une abbaye ou un monastère du XVIIIe siècle aurait été vu sans eux. Cette mode a prévalu jusqu'à la Réforme dans les années 1500 et la dissolution des monastères. Une deuxième vague de popularité est survenue avec le renouveau gothique du XVIIIe siècle, lorsqu'une économie en plein essor, la demande d'églises plus grandes et une passion architecturale pour le Moyen Âge ont ouvert la voie à un retour. Dans les années 1830, les processus de production avaient évolué et le maître carreleur Herbert Minton, à l'origine de nombreux modèles que nous voyons aujourd'hui, était le pionnier d'un processus permettant de fabriquer des versions multicolores. Dans les années 1890, les encaustiques étaient devenues monnaie courante dans les halls d’entrée, les salles publiques et autour des cheminées des maisons les plus ordinaires. Comme pour de nombreux éléments patrimoniaux, la majorité des sols à l'encaustique ont été recouverts au 20èmesiècle, mais des installations autrefois oubliées sont aujourd'hui redécouvertes et restaurées.
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